Chez Leksi on souhaite aider les organisations à sensibiliser et mobiliser leurs audiences au service de l’intérêt général. Ces dernières années, nous nous intéressons de près à la façon dont les acteurs privés et les marques s’inspirent du militantisme pour créer et engager leur communauté. Un phénomène que nos amis anglo-saxons ont affublé de différents noms d’oiseaux (“brand activism”, “femvertising”…) et qui a été conceptualisé par les plus grands “marketers” (2020 -P. Kotler Brand Activism : from purpose to action). Un phénomène qui nous inspire mais que nous gardons à distance tant il peut être dévoyé et utilisé à des fins de “green” ou “social washing”.
Plusieurs initiatives se sont récemment inscrites dans cette lignée. Dans un premier temps, citons la marque Patagonia dont le patron a annoncé avoir transmis 100 % du capital de son entreprise et de ses droits de vote à deux structures chargées de « protéger la planète ».
Au-delà du coup médiatique (400K likes sur Instagram et de nombreuses retombées presse), cette décision prolonge l’engagement historique de la marque et son « storytelling”. Notons qu’en 2018, l’entreprise lançait sa plateforme Patagonia Action Works pour agréger les initiatives écologiques menées à l’échelle internationale. Un projet théoriquement audacieux mais qui a eu du mal à s’installer dans la durée si l’on croit le faible volume de pétitions, d’actions et de structures référencées à l’échelle française.
En France, on a assisté avec attention au lancement du “Big Banque”, une opération menée par la coopérative bancaire La Nef et inspirée des campagnes de dons et des techniques de crowdfunding.
Pour devenir indépendante du Crédit Coopératif, La Nef a lancé une campagne visant à lever 30M d’euros. Plus qu’une stratégie d’acquisition de nouveaux clients, La Nef s’appuie sur l’essence même de sa mission pour sensibiliser les particuliers et les professionnels à l’impact environnemental et social de leurs finances. Une démarche inspirante à suivre ici.
