L’Assemblée nationale a adopté fin mars une proposition de loi visant à encadrer les activités des influenceurs et des influenceuses. La loi pose une définition et des obligations à l’ensemble des parties prenantes (influenceur.euses, agent.e.s, plateformes) pour mieux lutter contre les fraudes et les dérives (tout comprendre de la loi).
C’est vrai qu’il était temps à l’heure où le recours à l’influence se généralise, y compris pour les sujets d’intérêt général. Attractivité territoriale, tourisme, emploi, santé publique… Les exemples ne manquent pas. En effet, les partenariats influence sont parfois une alternative plus éthique à l’achat média auprès des GAFAM et cette loi peut venir renforcer cet atout.
Mais l’engagement des influenceur.euses sur des sujets d’intérêt général s’est aussi accompagné de certaines dérives. Alors que les Parisien.nes étaient invité.es à voter « pour ou contre les trottinettes en libre-service », des influenceur.euses ont pris la parole sur les réseaux sociaux pour soutenir le maintien des trottinettes. Le souci : tous n’ont pas mentionné qu’il s’agissait d’un partenariat rémunéré avec un opérateur de trottinettes. Oopsie.
Rappelons au passage que les influenceur.ses n’hésitent plus à se positionner aussi sur des sujets politiques comme la réforme des retraites (Vincent d’internet en a fait tout un thread.). Alors que la loi qui vient d’être votée ne semble pas particulièrement encadrer l’influence institutionnelle ou les partenariats avec des partis politiques, est-ce qu’elle ne prendrait pas déjà un train de retard ?