L’Assemblée nationale a adopté fin mars une proposition de loi visant à encadrer les activités des influenceurs et des influenceuses. La loi pose une définition et des obligations à l’ensemble des parties prenantes (influenceur.euses, agent.e.s, plateformes) pour mieux lutter contre les fraudes et les dérives (tout comprendre de la loi).
C’est vrai qu’il était temps à l’heure où le recours à l’influence se généralise, y compris pour les sujets d’intérêt général. Attractivité territoriale, tourisme, emploi, santé publique… Les exemples ne manquent pas. En effet, les partenariats influence sont parfois une alternative plus éthique à l’achat média auprès des GAFAM et cette loi peut venir renforcer cet atout.
![Story d'influenceurs sur la campagne trottinettes de Paris](https://leksi.fr/wp-content/uploads/2023/06/Capture-décran-2023-06-06-à-13.22.28.png)
Mais l’engagement des influenceur.euses sur des sujets d’intérêt général s’est aussi accompagné de certaines dérives. Alors que les Parisien.nes étaient invité.es à voter « pour ou contre les trottinettes en libre-service », des influenceur.euses ont pris la parole sur les réseaux sociaux pour soutenir le maintien des trottinettes. Le souci : tous n’ont pas mentionné qu’il s’agissait d’un partenariat rémunéré avec un opérateur de trottinettes. Oopsie.
Rappelons au passage que les influenceur.ses n’hésitent plus à se positionner aussi sur des sujets politiques comme la réforme des retraites (Vincent d’internet en a fait tout un thread.). Alors que la loi qui vient d’être votée ne semble pas particulièrement encadrer l’influence institutionnelle ou les partenariats avec des partis politiques, est-ce qu’elle ne prendrait pas déjà un train de retard ?